Pédagogie

Le cognitivisme : définition, principes et théories

cognitivisme définition

Le cognitivisme, dans sa conception de l’enseignement et de l’apprentissage, envisage ces derniers comme des espaces dynamiques de partage, de confrontation d’idées et d’élaboration de divers types de connaissances. L’objectif principal de cette approche est de favoriser le développement de l’autonomie cognitive, affective et sociale de l’apprenant, en s’appuyant sur une démarche de médiation qui implique l’apprenant, l’enseignant et l’environnement éducatif. Ce courant met l’accent sur une construction active des savoirs, plaçant ce processus au cœur de ses préoccupations.

En outre, les modèles issus du cognitivisme s’accordent sur le principe que l’apprentissage s’effectue dans un cadre structuré, où l’élève, en collaboration avec l’enseignant, joue un rôle actif dans la prise de décisions. Cette approche souligne la force et la complexité du cognitivisme, notamment dans le contexte spécifique d’une salle de classe.

Cet article propose une exploration de la définition générale du cognitivisme, en présentant ses fondements théoriques et en introduisant de nouveaux modèles théoriques de référence. Enfin, il examine la conception des rôles de l’enseignant et de l’élève tels qu’ils sont envisagés dans le courant cognitiviste, mettant en lumière les spécificités de cette approche pédagogique.

Le cognitivisme : définition

Dès l’abord, il est essentiel de souligner que le cognitivisme se distingue du béhaviorisme sur plusieurs aspects fondamentaux. Il existe un débat parmi les chercheurs : certains estiment que le constructivisme et le socioconstructivisme font partie intégrante du cognitivisme, tandis que d’autres les considèrent comme des courants distincts. De manière globale, le cognitivisme se focalise sur la théorie du traitement de l’information, sur les stratégies cognitives et métacognitives qui facilitent les processus internes en jeu dans l’apprentissage, ainsi que sur les mécanismes de construction de la connaissance.

Divers modèles et méthodes d’enseignement découlent du cognitivisme, tels que le traitement de l’information, l’enseignement stratégique, et l’apprentissage par la découverte.

Le modèle d’apprentissage par problèmes, par exemple, intègre de nombreuses caractéristiques du socioconstructivisme, tout en puisant ses racines dans le cognitivisme. Les modèles d’enseignement inspirés par le cognitivisme sont étayés par des théories plus approfondies.

Ces modèles fondateurs ont joué un rôle clé dans l’établissement de principes de base, essentiels à la planification pédagogique et aux interventions en classe. Avec le temps, le cognitivisme s’est enrichi, intégrant de nouvelles dimensions liées à l’affectivité et aux interactions culturelles et sociales. Ces aspects seront développés et précisés dans les sections suivantes du texte.

Les auteurs du cognitivisme :

Le courant pédagogique du cognitivisme, incarné notamment par Jean Piaget, ainsi que la théorie de la croissance cognitive de Jérôme Bruner, se sont imposés comme des piliers influents dans le domaine de la psychologie cognitive.

  • Jean Piaget, psychologue suisse de renom, est souvent considéré comme le pionnier des études cognitives. Son apport ne se limite pas à la psychologie ; il a également marqué de son empreinte les domaines de la biologie du développement, de la philosophie, des mathématiques, de l’informatique et de la sociologie, démontrant ainsi l’étendue et la richesse de sa contribution intellectuelle.
  • Jérôme Bruner, psychologue américain, s’est distingué par le développement de plusieurs théories influentes en matière de croissance cognitive. Ses travaux ont joué un rôle crucial dans l’élaboration et la compréhension des processus cognitifs, enrichissant significativement le champ de la psychologie éducative.

Les principes du cognitivisme

Le cognitivisme pédagogique, une théorie de l’apprentissage reconnue, aurait vu le jour dans les années 1960 aux États-Unis, selon certains auteurs, tandis que d’autres situent ses débuts vers la fin des années 1970. Cette différence de datation pourrait s’expliquer par le fait que l’adoption pratique de cette approche a été plus tardive.

L’essor du courant cognitiviste a été stimulé par les découvertes relatives au fonctionnement du cerveau. En réaction au béhaviorisme, qui se concentrait sur le comportement et le produit de l’apprentissage, le cognitivisme s’est penché sur les processus mentaux de l’élève.

L’histoire et la définition de la théorie cognitiviste de l’apprentissage débutent avec Jean Piaget et ses théories psycho-cognitives, basées sur la construction de la connaissance par l’apprenant lui-même. Rapidement, le cognitivisme a évolué pour intégrer des perspectives socio-cognitives.

Jérôme Bruner, dans ses travaux de 1998 cités par Bertrand la même année, souligne l’importance de ne pas se limiter aux processus mentaux mais de considérer aussi la dimension culturelle et sociale de l’apprentissage. Avant que ces approches psycho-cognitives et socio-cognitives ne gagnent en influence, les gestaltistes, qui étudiaient l’organisation cognitive des perceptions, avaient déjà jeté les bases de cette réflexion.

Les avantages du cognitivisme

Le cognitivisme, une approche pédagogique axée sur les processus de pensée, offre plusieurs avantages clés dans l’éducation. Cette théorie se concentre sur l’interaction entre l’environnement extérieur et le monde mental interne de l’apprenant, prenant en compte ses pensées, croyances et attitudes. Elle encourage l’élève à être actif dans son apprentissage, visant à développer ses compétences et stratégies plutôt qu’à se limiter à la transmission de connaissances.

L’un des principaux avantages de l’approche cognitive est qu’elle favorise une compréhension approfondie des sujets étudiés. Contrairement aux méthodes basées sur la mémorisation répétitive, elle permet aux élèves de construire sur leurs connaissances antérieures et de développer une meilleure rétention à long terme. Les étudiants apprennent à faire des liens entre différentes matières et à développer des compétences en résolution de problèmes qui peuvent être appliquées dans divers contextes.

En outre, l’apprentissage cognitif renforce la confiance des élèves, les rendant plus enthousiastes et assurés face à leur travail scolaire. Il stimule également un amour pour l’apprentissage, rendant l’éducation plus engageante et agréable, et encourageant les élèves à poursuivre l’apprentissage en dehors de la salle de classe.

La place de l’apprentissage dans la théorie cognitive


Bien que l’on puisse avoir l’impression que la psychologie et les expériences sont extrêmement réglementées et difficiles à mettre en œuvre, l’approche cognitiviste de l’apprentissage et l’apprentissage réel en classe vont de pair. Les résultats des expériences menées par les psychologues peuvent avoir un impact direct sur la façon dont les enseignants travaillent pour aider les élèves à apprendre.

Le rôle de l’enseignant dans le cognitivisme

Les enseignants peuvent utiliser les stratégies d’apprentissage cognitif pour créer un excellent environnement d’apprentissage pour leurs élèves. En d’autres termes, ils peuvent créer des systèmes comportementaux qui s’appuient sur l’apprentissage cognitif pour encourager l’amélioration du comportement. Ils peuvent créer un environnement de classe paisible et informatif. Cela aide les élèves à se sentir en confiance pour apprendre. Par ailleurs, ils contribuent à créer un environnement qui s’appuie sur des pensées positives pouvant conduire à un meilleur apprentissage.

Il est également utile pour les enseignants de travailler avec les parents. Le but est d’encourager des environnements d’apprentissage positifs qui dépassent les portes de la classe.

Activités d’apprentissage cognitif :

Les enseignants peuvent essayer certaines activités d’apprentissage cognitif pour augmenter les possibilités d’apprentissage de leurs élèves. Voici quelques activités que les enseignants peuvent essayer :

  • Faire un jeu de mémorisation de poèmes ou de faits.
  • Rédiger un article de journal qui demande aux élèves de réfléchir à ce qu’ils ont appris ce jour-là ou cette semaine-là.
  • Les élèves peuvent faire une démonstration de leur travail devant la classe
  • Demander aux élèves de créer leur propre jeu d’apprentissage pour maîtriser des faits ou un sujet.
  • Demander aux élèves d’expliquer un problème à d’autres élèves et de le leur enseigner.
  • Afficher une liste de questions au tableau et demandez aux élèves d’y répondre pour connaître leur processus de réflexion.

Les enseignants sont soumis à une forte pression pour aider les élèves à apprendre ce qu’ils sont censés apprendre. En se concentrant sur les théories de l’apprentissage, les enseignants peuvent disposer de ressources et de stratégies supplémentaires pour aider les élèves et améliorer leur compréhension.

Si vous envisagez d’obtenir un diplôme d’enseignement, c’est une bonne idée d’en apprendre davantage sur les stratégies d’enseignement et d’apprentissage pour vous aider à devenir un excellent enseignant.

Le rôle de l’apprenant dans le cognitivisme

Selon l’approche cognitiviste, les apprenants sont des participants actifs au processus d’apprentissage. Le modèle cognitiviste utilise diverses stratégies pour traiter et construire leur compréhension personnelle du contenu auquel ils sont exposés. Les étudiants ne sont plus considérés comme des récipients que les enseignants remplissent de connaissances, mais comme des participants actifs à l’apprentissage.

La théorie de la Gestalt : Une composante clé du cognitivisme en éducation

Considérée comme l’ancêtre de la psychologie cognitive, la théorie de la gestalt s’est surtout intéressée aux perceptions. Pour les gestaltistes, les perceptions sont organisées selon différents principes tels que la proximité, la similitude, la closure et la continuité.

 En effet, ils ont émis l’hypothèse que les individus perçoivent les objets de façon unifiée et que, même s’ils perçoivent plusieurs objets simultanément, ces derniers s’organisent de façon à ce que les parties composant le champ conceptuel se connectent entre elles.

La théorie de la gestalt accorde beaucoup d’importance à la distinction figure-fond. À titre d’exemple, c’est aux gestaltistes que nous devons l’exemple du vase et des visages, c’est-à — dire l’image qui peut être perçue, selon la centration, soit comme un vase, soit comme deux visages.

De plus, les gestaltistes se sont penchés sur la résolution de problèmes. Les actions entreprises par l’apprenant pour résoudre un problème ne sont pas définies à l’avance.

En d’autres termes, il ne sait pas exactement comment y parvenir à première vue.

La démarche non routinière constitue pour lui le problème central. Pour résoudre un problème donné, l’apprenant doit d’abord comprendre le problème et ensuite planifier les étapes menant à sa résolution.

L’un des chercheurs de la théorie de la gestalt, Kohler (1929), a étudié la résolution de problèmes chez les chimpanzés. À partir de ses expériences, il a démontré qu’en résolution de problèmes, le tâtonnement expérimental est souvent la première voie utilisée et donne lieu, ensuite, à une solution plus logique.

La solution est le fruit d’une réorganisation du champ perceptif, c’est-à-dire que les éléments du problème se connectent entre eux pour fournir une réponse raisonnée.

En classe, lors de la résolution d’un problème, il est important que l’enseignante présente aux élèves des stratégies afin que ceux-ci n’utilisent pas seulement le tâtonnement expérimental pour arriver à la solution d’un problème.

À la suite des travaux des gestaltistes, certains chercheurs ont mené des études sur le traitement de l’information afin de mieux comprendre comment l’individu recueille, emmagasine et analyse l’information.

LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION

Atkinson et Shiffrin (1968) ont créé le premier modèle qui tente de rendre compte de comment l’apprenant traite l’information. Selon eux, ≪ le traitement de l’information chez l’être humain se fait d’une manière analogue à celui qu’effectue un ordinateur≫ (Vienneau, 2011, p. 124).

Atkinson et Shiffrin soutiennent que l’être humain a trois registres différents de mémoire : la mémoire sensorielle (information ≪s’évanouissant généralement en moins d’une seconde≫), la mémoire à court terme (information gardée en mémoire pendant

moins d’une minute) et la mémoire à long terme (information conservée en mémoire pendant des jours, des mois, voire des années).

Le modèle de Gagné

Gagné (1974, cite dans Vienneau, 2011), à partir des travaux de ses prédécesseurs, présente un modèle. Il tient compte des étapes allant de la réception des stimuli jusqu’a l’émission d’une réponse.

Ainsi, Gagné dégage deux éléments qui agissent en amont des trois registres de mémoire du modèle d’Atkinson et Shiffrin, soit l’environnement, qui correspond à la source des stimuli, et les récepteurs, c’est-à-dire les cinq sens qui captent ces stimuli émis par l’environnement.

Gagné dégage également deux éléments qui agissent en aval de la mémoire à long terme. Ainsi, les générateurs de réponses ont pour rôle de prolonger le traitement de l’information dans la mémoire à court terme. Et de permettre la production d’une réponse, et les effecteurs (organes) servent à émettre la réponse aux stimuli de départ. De plus, en périphérie de ce modèle, Gagné caractérise deux composantes qu’il juge essentielles au traitement de l’information : les attentes et le contrôle exécutif.

Les attentes correspondent à la composante affective (incluant le désir d’apprendre et les attentes de succès). Tandis que le contrôle exécutif ≪ correspond au contrôle exercé consciemment sur l’ensemble des opérations effectuées lors du traitement des données≫ .

En 1976, Gagné, Brien et Paquin proposent une description de l’action d’apprendre en huit phases :

motivation, appréhension, acquisition, rétention, rappel, généralisation, performance et rétroaction.

Dans la définition du cognitivisme, le traitement de l’information n’a pas seulement été étudié sous l’angle de l’apprentissage individuel. Mais également sous l’angle de l’apprentissage social. Bandura est la référence majeure en ce qui concerne l’apprentissage social dans la théorie cognitive.

L’APPRENTISSAGE SOCIAL

Bandura (1976, 1986) reconnait que les principes liés au conditionnement classique et au conditionnement opérant sont importants. Mais il soutient que les comportements relèvent non seulement du renforcement, mais également de l’observation et de l’imitation. Pour lui, il ne s’avère pas toujours nécessaire de vivre des expériences du type essais-erreurs pour modifier un comportement.

Il considère que l’apprenant peut aussi se développer en observant les comportements des autres et en les imitant. Par exemple, dans le corridor, Remi, sept ans, observe la scène suivante. Son amie Maya échappe sa mitaine et Leo, un camarade de classe, la ramasse immédiatement pour la lui redonner. La même journée, le crayon de Leo tombe par terre.

Remi s’empresse de le ramasser pour lui. Bandura souligne que l’acquisition de comportements est possible grâce à l’interaction entre l’environnement et les caractéristiques individuelles de l’apprenant.

Dans sa théorie sociale cognitive, Bandura s’intéresse au rôle des processus symboliques, vicariants et autorégulateurs dans le fonctionnement psychologique. En effet, selon lui, sa théorie sociale cognitive se différencie des autres théories cognitives. Elle suppose que l’individu ne se développe pas nécessairement en répondant à des stimuli ; il se développe plutôt en se représentant les situations et en les analysant (Bandura, 1976). Il croit que l’apprenant est capable de contrôler davantage ses actions. Tout simplement, il possèderait des habiletés et il ne répondrait pas seulement aux stimuli extérieurs (Bandura, 1986).

En effet, ≪ la capacité de prévoir les conséquences d’une action permet de fixer des buts, de planifier, de se motiver et d’orienter ses actions≫

L’apprentissage par observation

Le traitement de l’information, selon Bandura, est l’aspect important de l’apprentissage. Pour lui, l’apprentissage serait trop difficile si l’individu devait seulement se référer aux effets de ses propres actions pour être informé de ce qu’il est bien de faire ou non.

En effet, Bandura mentionne que ≪l’apprentissage se veut en grande partie une activité mettant en jeu des processus qui […] l’aideront à guider ses actions≫. Afin de traiter l’information de façon efficace, la présence d’un modèle est essentielle.

Pour Bandura, il existe une différence entre l’imitation et l’apprentissage par observation de modèles (modelage). Pour lui, l’imitation s’avère plutôt simple, car l’apprenant reproduit seulement un comportement. Toutefois, l’apprentissage par l’observation d’un modèle est plus complexe et il présente des processus qui favorisent l’apprentissage social (Bandura, 1976). Les processus mis en jeu sont l’attention, la rétention, la reproduction motrice et la motivation.

Les processus attentionnels consistent à attirer l’attention de l’apprenant sur les comportements du modèle à observer. Pour ce faire, le modèle doit s’assurer que l’apprenant demeure actif durant la leçon. Et qu’il concentre son attention sur certains comportements.

Un bon modèle rend attrayants les comportements à reproduire. De plus, le fait d’établir des habitudes, des stratégies cognitives et des temps de préparation au modelage permet à l’apprenant d’optimiser son apprentissage. Il est également important de mentionner que, si le modèle démontre que le comportement est transférable dans plusieurs autres situations. L’individu sera davantage motivé, car il comprendra l’utilité et le sens de son apprentissage. Illustrons ces processus par un exemple en lien avec la mémorisation de l’orthographe des mots.

L’apprentissage vicariant

L’apprentissage vicariant (ou le renforcement vicariant) peut se définir comme l’augmentation de la probabilité qu’un apprenant adopte un certain comportement compte tenu du fait qu’il a observé l’encouragement donne à d’autres apprenants pour ce même comportement.

En effet, dans ce type d’apprentissage, l’apprenant joue un rôle d’observateur. C’est-à-dire qu’il observe le comportement modélise, d’une part, et les conséquences de ce comportement, d’autre part.

L’apprentissage vicariant joue également un rôle motivationnel. Le renforcement vicariant a pour effet de motiver l’individu à adopter un certain comportement. Si l’enseignant encourage fortement un comportement, l’individu voudra le reproduire afin de pouvoir bénéficier des conséquences positives qui en résultent.

Dans la classe de Laurence, l’enseignante félicite les élèves qui lisent leur livre. Les élèves qui n’ont pas commencé se dépêchent à se mettre à la tâche. Selon Bandura (1976), l’apprentissage vicariant est lié au sentiment d’efficacité personnelle.

Ce sentiment correspond à la confiance qu’un individu a en ce qui concerne son habileté à fournir une réponse adéquate. L’individu qui a développé cette habileté s’assure que ses comportements donneront lieu aux résultats escomptés et qu’il recevra une récompense.

Bandura soutient que le sentiment d’efficacité personnelle joue un rôle dans l’apprentissage et a un impact sur la motivation.

De plus, pour lui, l’apprentissage vicariant permet à l’individu d’apprendre des comportements, voire des savoir-faire. Et ce, sans avoir à passer par un processus de type essais-erreurs.

L’apprentissage vicariant et l’apprentissage par imitation portent tous deux sur les comportements contrôles extérieurement. Toutefois, l’environnement social n’est pas le seul facteur qui influe sur les comportements. En effet, Bandura souligne que les individus sont ≪ capables d’exercer un certain contrôle sur leurs propres sentiments, pensées et actions≫. Ce contrôle est possible grâce au processus d’autorégulation.

L’apprentissage par auto renforcement ou le processus d’autorégulation

Selon Bandura, l’autorenforcement est un processus par lequel les apprenants se récompensent eux-mêmes en fonction de leurs propres objectifs et de leurs critères de réussite.

Ce processus favorise l’augmentation ou le maintien de leur comportement. Quand Raphaël a une bonne note à un examen, il fait le choix de s’inscrire à une activité parascolaire. Et non à la récupération offerte par son enseignante après l’école.

L’effet contraire peut aussi se produire. C’est-à-dire que l’individu peut réduire la fréquence de certains comportements compte tenu du fait qu’ils engendrent des conséquences négatives.

En effet, l’individu se récompense ou se punit lui-même après un comportement. La majorité des comportements sont sous l’influence de l’autorenforcement. Bandura souligne qu’un comportement ne se définit pas seulement par son renforcement. Pour lui, les apprenants développent des capacités d’autorégulation.

L’autorégulation est constituée de trois étapes : l’auto-observation, le jugement et la rétroaction personnelle :

  • L’auto-observation : la première étape renvoie à la capacité qu’a un individu de s’observer lui-même. L’auto-observation lui permet d’améliorer ses comportements.
  • Lors du jugement, la deuxième étape, l’apprenant juge ses comportements de façon positive, négative ou neutre, selon les objectifs personnels qu’il s’est fixés.
  • La rétroaction personnelle, la troisième étape, amène l’individu à s’autoféliciter ou à s’autopunir. Cette étape joue un rôle essentiel dans l’engagement de l’apprenant dans ses apprentissages.

La théorie sociale cognitive considère que l’autorenforcement augmente la performance grâce à la motivation. En d’autres mots, l’individu s’autorécompense (motivation intrinsèque).

Lorsqu’il atteint les buts qu’il s’est fixés. Lorsque l’individu atteint ses objectifs, il augmente ces derniers; lorsqu’il ne réussit pas à les atteindre, il s’ajuste afin de ne pas subir d’échecs de façon trop répétitive.

Conclusion sur le cognitivisme :

Les différents apports théoriques ayant contribué au développement du cognitivisme et de la définition de l’apprentissage. Des apports de la Gestalt et des linguistes, nous retenons un intérêt marqué vers les capacités perceptuelles individuelles qui permettent à l’apprenant d’entrer en contact avec des contenus variés.

Des neurosciences, nous en retirons une compréhension du fonctionnement physique global du cerveau. Et de son influence sur les mécanismes psychologiques du fonctionnement humain.

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