Apprentissage

Quelles sont les importances de la lecture ?

importances de la lecture

Malgré l’extension de plus en plus grande que prennent la technologie moderne, la lecture demeure le plus important moyen de culture, une occupation indispensable et obligatoire des loisirs de l’homme, la plus riche source d’informations scientifiques et culturelles. Donc, quelles sont les importances de la lecture ?

En effet, la lecture représente une des techniques cognitives qui visent à faciliter la compréhension d’un texte, elle est une construction et une double interprétation des signes du texte, un parcours dans l’espace du texte qui engendre une double configuration : syntagmatique ou synthétique et paradigmatique ou analytique. Assurément, ces types de lecture prouvent que lire, c’est tout d’abord satisfaire une curiosité ardente. Deuxièmement, c’est aussi amener une certaine sensibilisation aux aspects affectifs du texte, la lecture ayant le rôle d’enrichir l’expérience du lecteur et de le faire participer au développement de sa personnalité.

 Nous présentons dans cet article les sept importances de la lecture :

Quels sont les avantages et les importances de la lecture ?

Il existe plusieurs classifications des fonctions du langage : ces classifications peuvent être de type psychosocial, linguistique, socio- logique ou pédagogique.

Parmi les classifications les plus pertinentes en éducation, citons celle de Tough qui assigne au langage deux fonctions principales : la fonction relationnelle et la fonction idéationnelle, qui se subdivise elle-même en fonctions directive, interprétative, projective et de conservation de soi. Britton, pour sa part, distingue les fonctions : transactionnelle, expressive et poétique. Wight, quant à lui, classifie les fonctions en sept catégories qu’il désigne par des verbes : interagir, agir avec ou agir sur, informer, évaluer, s’exprimer, chercher, faire des liens. Pour le présent exposé, nous avons retenu la classification de Halliday, qui nous apparaît particulièrement judicieuse. Halliday identifie, dans le langage, les fonctions :

1) instrumentale, 2) régulatrice, 3) interactionnelle, 4) personnelle, 5) heuristique, 6) imaginative et 7) informative.

Nous préciserons maintenant le sens de ces fonctions et nous illustrerons chacune d’elles par un exemple d’activité qui pourrait être réalisé en classe.

La fonction instrumentale

La fonction instrumentale se réalise lorsque l’enfant devient conscient du fait qu’il peut utiliser le langage pour satisfaire ses besoins personnels, pour obtenir des biens ou des services. L’enfant demande ce qu’il désire, et exprime ce qu’il ne veut pas, il a recours alors à l’expression je veux. L’usage et la maîtrise de cette fonction confèrent à l’enfant un certain pouvoir sur son environnement.

À l’écrit, ses demandes et ses besoins peuvent s’exprimer à travers une liste de matériel scolaire à acheter, une liste de ce qu’il aimerait recevoir pour son anniversaire ou encore par une identification du matériel dont il a besoin pour la prochaine classe verte.

La fonction régulatrice ou directive

L’enfant utilise la fonction régulatrice ou directive dans le but de contrôler ses propres conduites (autorégulation) et de diriger celles des autres (régulation). L’emploi de cette fonction se manifeste par la verbalisation des actions qu’il désire exécuter ou faire exécuter. En effet, par cette fonction, le langage peut servir directement à guider l’action au moment où on l’exécute ; il peut servir à concentrer l’attention. Il permet aussi de préciser ou de rappeler les étapes dans l’exécution d’une tâche que l’enfant va réaliser. Enfin, le langage sert à donner des instructions verbales qui seront utiles pour coordonner l’action individuelle avec celles des autres.

À l’écrit, la lecture des directives, des modes d’emploi, des règles à suivre exercent cette même fonction d’orientation, de guide pour l’action personnelle.

La fonction interactionnelle

Cette fonction est intimement reliée à la fonction régulatrice, elle prolonge le pouvoir d’action de l’enfant sur l’environnement et favorise l’interaction avec autrui. Cette fonction présente un aspect social : l’enfant utilise le langage pour aviver le réseau d’interaction qui le relie aux personnes qui l’entourent.

Deux situations sont alors possibles. Dans la première, l’enfant s’intéresse à l’autre, le reconnaît, cherche à fraterniser, ce qui a pour effet la consolidation du groupe. Dans cette situation, l’enfant utilise la fonction interactionnelle lorsqu’il salue, plaisante, sympathise ou échange avec les autres.

Ensuite, dans la deuxième situation, l’enfant dans sa production linguistique rejette les personnes de son environnement. Enfin, dans sa relation avec les autres, il met l’accent sur lui, sur ses besoins, et ignore les besoins et réactions de ceux qui l’entourent. Précisons que ce réseau d’interaction s’étend aussi aux objets qui sont autour de l’enfant.

À l’écrit, on active cette fonction par la correspondance, le petit mot écrit par l’enfant, l’invitation écrite à venir jouer après la classe.

La fonction personnelle

Le langage permet à l’enfant de s’affirmer de différentes façons, d’exprimer ses sentiments, ses intérêts, ses besoins. L’enfant dirige ses actions en fonction de l’environnement et peut, à l’occasion, critiquer celles des autres, fl réalise ainsi son individualité et son identité. Cette fonction est donc caractérisée par une affirmation du moi de l’enfant : écoute-moi, regarde-moi, c’est moi, c’est à moi…

La fabrication de livres qui portent sur l’enfant et sa famille, les histoires dictées par l’enfant et qui évoquent des personnages auxquels il s’identifie, sont autant d’activités qui permettent l’utilisation de la fonction personnelle à l’écrit.

La fonction heuristique

Le terme heuristique, dont la racine grecque signifie Trouve, se rapporte à la recherche de signification. L’usage de cette fonction permet à l’enfant d’investiguer la réalité ; le langage est alors un moyen d’apprendre et d’explorer cette réalité. On sait que l’enfant, dans sa quête du savoir, demande spontanément le pourquoi des choses. De plus, par le langage, il exprime la signification qu’ont les choses pour lui. Fréquemment, il interprète des événements, des expériences, etc.

En d’autres mots, l’enfant traite, de différentes façons, l’information fournie par ces événements et ces expériences, actuels ou passés. Interpréter signifie également exprimer, de différentes façons, des relations logiques ou causales.

À l’écrit, cette fonction prend son sens dans des lectures qui amènent l’enfant à comparer, à classifier, à analyser, à ordonner, à prouver, à rechercher les causes. Des textes ou des ouvrages qui relatent des expériences scientifiques ou précisent des concepts contribuent à développer la fonction heuristique.

La fonction imaginative ou projective

La fonction imaginative permet de construire un monde imaginaire pour le plaisir et pour le jeu. Elle relie l’enfant à l’environnement, mais d’une façon différente de celles que l’on a vues précédemment. Le langage, ici, n’est pas tant pour apprendre et agir sur les choses que pour manifester, dire les sensations vécues.

C’est aussi cette fonction qui verra au traitement de l’information relative à des expériences ou à des événements futurs. Elle permet de plus à l’enfant de se projeter dans les réactions des autres, de manifester de l’empathie, et, finalement, de leur montrer qu’il a compris ce qu’ils ont voulu lui transmettre de leur vie.

À l’oral comme à l’écrit, cette fonction se réalise à peu près de la même manière, à travers les jeux de devinette par exemple, ou quand on leur propose de mimer une histoire, d’imaginer une fin différente pour une aventure, de lire ou composer des poèmes, etc.

La fonction informative

L’émetteur transmet un message au récepteur qui ne possède pas encore cette information.

L’information écrite est transmise par une multitude de canaux : les messages, les informations lues, les explications, les descriptions que l’on retrouve dans un mémo, sur le babillard, dans les livres, les journaux, les programmes des émissions radiophoniques ou télévisuelles, les manuels, les dépliants de publicité.

Conclusion sur l’importance de la lecture

En résumé, cette classification des fonctions établie par Halliday traduit les intentions de communication de l’enfant. Elle peut s’exprimer comme suit : la fonction instrumentale, c’est le je veux de l’enfant ; le fait comme je te dis traduit les besoins de contrôle de soi et du comportement d’autrui ; la fonction personnelle se caractérise par me voici tandis que la fonction toi et moi permet d’entrer en contact avec d’autres.

Le besoin de comprendre se retrouve dans l’expression dis-moi pourquoi et supposons qu’introduit l’imaginaire ; enfin, j’ai quelque chose à te dire révèle la fonction informative.

Rappelons que, dans la réalité, l’usage fonctionnel du langage oral et écrit se réalise, d’une façon intégrée. En d’autres termes, le présent découpage n’a pour but que de mieux comprendre les fonctions de la lecture. Le but est de les intégrer judicieusement par la suite aux activités de la classe.

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